La loi française rend l’usage du cercueil obligatoire pour le transport du corps, que l’on envisage une sépulture ou une urne, et ce, avant tout pour répondre à des impératifs d’hygiène, de santé publique et d’environnement.
Dans le cadre de l’organisation des obsèques, quelque soit le mode de funérailles souhaitées, il faut prévoir le transport du défunt, avant et/ou après la mise en bière.
Le décret n° 2018-966 du 8 novembre 2018 a modifié la réglementation relative aux cercueils, et un arrêté du 20 décembre 2018 en a défini ces caractéristiques. Aujourd’hui, l’article R. 2213-25 du Code général des collectivités territoriales impose que le corps soit « placé dans un cercueil muni d’une cuvette d’étanchéité respectant des caractéristiques de résistance, d’étanchéité, de biodégradabilité du cercueil lorsqu’il est destiné à l’inhumation, de combustibilité lorsqu’il est destiné à la crémation ».
Dès lors que ces caractéristiques sont respectées, il est mis fin à l’obligation de n’utiliser que des cercueils en bois. Les mentions liées à l’épaisseur du cercueil (18 ou 22 millimètres selon les cas) ont totalement disparu.
Le recours au cercueil est donc impératif quelque soit le type de funérailles (inhumation ou crémation) et celui-ci doit répondre de qualités techniques normées. Le choix du cercueil, étape indispensable dans l’organisation des obsèques n’est pas aisé et nécessite souvent de vous faire accompagner par des professionnels. Il est vivement conseillé de vous rapprocher d’une entreprise de pompes funèbres et de demander un devis détaillé et précis.
Le cercueil constitue un poste de dépense incontournable et souvent non négligeable dans le coût des obsèques. De 200€ à 800€ pour un cercueil en carton, les premiers prix d’un cercueil en bois varient entre 500 et 1000€. Le coût moyen pour un modèle standard de moyenne gamme avec quatre poignées se situe entre 1500€ et 3000€ mais la facture peut s’élever à plus de 8000€.
Il existe de nombreux modèles, formes et finitions différentes à tous les prix…
Les importants écarts de prix d’un modèle à l’autre s’expliquent par :
En France, la tradition du bois pour la fabrication des cercueils restent encore bien ancrée dans les mœurs. La majorité vendus sont donc en bois.
Le type de bois (ou essence), sa qualité, sa provenance (france, import…) ont des incidences très nets sur le prix d’un cercueil.
Le pin, le sapin ou le hêtre demeurent les matériaux les moins chers ; à l’inverse, le chêne, bois lourd et dense qui présente une belle résistance notamment à l’humidité reste un bois cher. On utilise aussi le frêne, le peuplier, l’orme, l’ayous…
Chaque essence possède des propriétés présentant plus ou moins de résistance ou de longévité.
Au delà du type de bois, la qualité de celui-ci peut fortement influencer le prix. Nombre de noeuds, présence d’entre-écorce, de poches de résine, facultés de compression, dégradations lors des coupes, présence de flache, de moelle, de fentes, de déformations sont autant de critères qui vont être déterminants dans la fixation du prix d’une même essence.
Un cercueil en chêne massif à planches uniques, de bonne qualité a des qualités de longévité bien meilleures qu’un cercueil en panneaux de particules agglomérées ; et les prix ne seront pas les mêmes.
Enfin, le prix du cercueil dépend de son mode de fabrication. Selon que les cercueils soient usinés, semi-usinés, fabriqués à la main, le coût de fabrication et donc le tarif ne seront pas les mêmes.
Le type de funérailles choisi peut influencer le choix d’essence et de qualité du bois.
Dans le cas d’une inhumation, les cercueils sont souvent faits en chêne et en orme du fait de leur excellente résistance à l’humidité.
Dans le cas d’une crémation, les cercueils destinés à être brûlés sont habituellement en pin, sapin ou peuplier. On exclut les ornementations trop lourdes, les équipements trop luxueux.
Le bois n’est pas le seul matériau possible pour la fabrication des cercueils en France. Malgré un ancrage traditionnel fort, de nouveaux modèles commencent à faire leur apparition comme les cercueils en carton . Certaines résines peuvent également être proposées.
Le cercueil en carton a fait son apparition il y a quelques années sur le marché du funéraire en France. Alternative acceptable, quelque soit le mode de funérailles choisi, il peut apporter une solution à une problématique de retour rapide du corps à la terre (sa dégradation est plus rapide que le bois).
Cependant, bien que les cercueils en carton soient homologués par l’état, tous les crématoriums ne les acceptent pas encore, pour des raisons techniques le plus souvent.
Les standards de taille, pour les défunts adulte, sont, en dimensions intérieures en cm : 175(longueur tête-pied)*55 (largeur à l’épaulement), 185*55, 190*60, 195*65, 200*65, 205*70. En dehors de ces standards, on parle de cercueil hors-cotes, fabriqués sur-mesure à la demande de l’entrepreneur.
Dès que le cercueil choisi est de taille standard, le prix est lui-aussi « standard ». En revanche, un cercueil hors-cotes implique des coûts supplémentaires pour les obsèques, (fabrication et main d’œuvre), et ces coûts seront toujours reportés sur les prix de vente pour les familles.
Lyonnais, Parisien, tombeau, demi-tombeau, américain, musulman, diamant…il existe de nombreuses formes de cercueil. Les plus courants en France sont :
L’intérêt de teinter les cercueils est double : protéger les effets du temps sur le bois d’une part, améliorer les qualités visuelles du cercueil d’autre part.
Les cercueils sont teintés par des vernis, fabriqués à base de solvants très souvent toxiques pour l’homme et pour l’environnement.
Il existe cependant des vernies à eau,répondant aux normes environnementales et sanitaires. Ils sont plus souvent chers.
On parle de cercueil double teinte, ombré ou semi-ombré, satiné ou mat ou teinte chêne…
On peut également choisir des cercueils en bois brut, sans vernis.
Outre les teintes naturelles du bois, les nuanciers étant très complets, on trouve des gammes très subtiles de rouge ou bleu pailleté.
Une fois le modèle du cercueil choisi, vous avez la possibilité de le personnaliser avec différents ornements ou accessoires. Ceux-ci vont également avoir un véritable impact sur le coût global du cercueil.
A l’exception de la plaque d’identité, les accessoires, à ce jour, restent des éléments facultatifs, optionnels.
Les différents accessoires personnalisables du cercueil sont les suivants :
La loi française imposait que le cercueil soit à minima doté de quatre poignées. On remarque que le nouveau texte ne mentionne cette obligation ; elle sera probablement de nouveau inscrite dans les normes à venir (2021).
Les poignées permettent de faciliter la manipulation et le portage du cercueil.
Elles peuvent être en plastique pour les moins onéreuses, en bois ou dans plusieurs types de métal, acier, bronze…
Cette plaque commémorative personnalisable fixée sur le cercueil reprend les informations d’état civil : nom, prénoms, date de naissance et de décès. Il s’agit d’un élément obligatoire depuis janvier 2011.
Le capiton correspond au tissu qui habille, recouvre les parois du cercueil. Il est composé d’un coussin, d’un revêtement et d’un drap qui permet de recouvrir le défunt. Afin de lui donner un aspect gonflé, il est souvent ajouté de la ouate. Il peut être composé en différentes matières : coton, lin, taffetas, velours, satin etc … Singulièrement, on trouvera également aussi du cuir…
Le prix d’un capiton dépend de la qualité du tissu choisi, de la densité des fils, de la teinte mais aussi du travail de couture, d’assemblage des tissus, des surpiqûres, des broderies et des finitions. Cela justifie des différences considérables de prix, allant de 50 € à plus de 2000 €.
Bien qu’il ne soit pas obligatoire, le capiton reste fortement conseillé.
Il peut s’agir d’une croix, d’un crucifix ou autres signes religieux, d’une rose ou d’un flambeau… Ces emblèmes qui se présentent sur le couvercle du cercueil peuvent être plastique, en bois, en acier, en métal… La taille et le matériel choisi peuvent impacter significativement le prix global du cercueil.
Les entreprises de pompes funèbres essaient d’être cohérents en matière de matériau des accessoires – emblème, plaque et poignée – en privilégiant le même matériau pour tout le cercueil.
Les matériaux proposés pour les accessoires sont nombreux : plastique, l’acier, la tôle, le bois, la fonte, le laiton, le zamak, le cuivre,le zinc, le fer, avec des finitions dites nickelé, vieux Bronze, Or, bois clair, bois foncé, nickelé Satin … et selon le matériau et les finitions, les prix peuvent s’envoler !
Le choix des matériaux peut également être influencé par le type de funérailles choisies. En cas de crémation, les plaques, poignées et autres accessoires seront fabriqués dans des matériaux combustibles, répondant à certaines normes pour éviter tout risque d’incendie ou d’émanation de substances toxiques.
On choisira souvent par usage, en cas de crémation, le zamack, le bois ou des résines sublimables, tandis que les matériaux métalliques seront privilégiés en cas d’inhumation.
A savoir :
Dans certains cas, il est exigé que le cercueil soit hermétique et donc que l’intérieur de celui-ci soit “zingué”, en aluminium le plus souvent. : en cas de décès par maladie contagieuse, de placement en caveau provisoire, de conservation du corps en chambre funéraire ou chez lui au-delà de six jours, sur ordre du préfet, et de rapatriement du corps du défunt de l’étranger. Si la famille le souhaite, elle peut également demander la mise en bière.
Pour répondre à un besoin de sens de plus en plus fort, des cercueils personnalisés font leur apparition sur le marché du funéraire. Il existe de nombreuses propositions pour les cercueils permettant notamment une activité aux familles autour de ceux-ci, comme un geste de dernier hommage au défunt.
Nommés souvent cercueil personnalisable, on citera :
De nombreuses possibilités de personnalisation peuvent être proposées également selon les passions de la personne décédée.